L'Essentiel en quelques secondes
- Le fait : Le 3 décembre 2025, le Premier ministre a lancé une mission d'audit sur les soutiens publics aux EnR, avec des conclusions dans 90 jours.
- L'enjeu : 8,2 milliards d'euros de budget EnR sont dans le viseur, le nucléaire est exclu de l'étude.
- Le risque : Nouvelles baisses tarifaires possibles dès mars 2026, après des réductions déjà appliquées en 2025.
- L'action : Sécuriser tous les projets en cours (devis, raccordements, primes) avant les conclusions de la mission.
Ce que dit vraiment le gouvernement (et ce que ça implique)
Une mission, deux profils, trois mois
Le 3 décembre 2025, le Premier ministre Sébastien Lecornu a officiellement lancé une mission sur "l'optimisation des soutiens publics aux énergies renouvelables électriques et au stockage d'électricité". Derrière ce langage administratif, on comprend bien sûr la volonté du gouvernement de réduire les coûts au maximum du possible.
Pour mener cet audit, deux personnalités ont été nommées. Jean-Bernard Lévy, ancien PDG d'EDF de 2014 à 2022, aujourd'hui président du Conseil français de l'énergie. Et Thierry Tuot, conseiller d'État et ancien directeur général de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Deux profils qui connaissent bien les rouages du système énergétique français.
Le délai est serré : trois mois pour rendre les conclusions, soit une échéance estimée vers mars 2026. Pour les installateurs EnR, ce délai n'est pas un détail. C'est une fenêtre d'action.
8,2 milliards dans le viseur
Le communiqué de Matignon ne laisse pas de place au doute. La mission doit proposer "un modèle de soutien plus efficace, plus soutenable et mieux partagé entre acteurs publics et privés". Traduction : les mécanismes actuels (obligation d'achat, contrats pour différence) vont être passés au crible.
Le budget concerné ? 8,2 milliards d'euros inscrits dans le projet de loi de finances 2026 pour soutenir les énergies renouvelables. Un montant conséquent que le gouvernement juge nécessaire de "rationaliser" dans un contexte budgétaire tendu.
Ce n'est d'ailleurs pas une surprise. Dès octobre 2025, Sébastien Lecornu avait indiqué vouloir réexaminer "la manière dont l'argent public est employé" pour financer les EnR. La mission Lévy-Tuot concrétise cette intention.
Un point notable : le nucléaire est explicitement exclu du périmètre de l'étude. Seuls le solaire, l'éolien et le stockage sont concernés. Une asymétrie qui fait grincer des dents dans la filière renouvelable.
Le problème des prix négatifs
Parmi les dysfonctionnements pointés par le gouvernement, le phénomène des prix négatifs sur le marché de l'électricité. Ceci survient quand la production d'électricité renouvelable dépasse la demande (typiquement, un dimanche ensoleillé et venteux).
Le problème ? Avec les contrats d'obligation d'achat actuels, l'État doit quand même payer la différence au producteur. Plus il y a de production EnR, plus ces épisodes de prix négatifs se multiplient, et plus la facture pour les finances publiques s'alourdit.
La mission devra donc proposer des pistes pour mieux valoriser cette production excédentaire. Parmi les options évoquées : des systèmes plus flexibles intégrant le stockage par batteries, de nouveaux modèles public-privé, et des mécanismes pour éviter les excédents non valorisés.
Pourquoi la filière est en alerte rouge
"Provocation" : la réaction du syndicat
La réaction de la filière ne s'est pas fait attendre. Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a qualifié la mission de "provocation". Un terme fort qui reflète la tension accumulée ces derniers mois.
Son argument principal ? Le gouvernement confond deux choses différentes. "On confond le coût historique des EnR depuis 2006 au coût du soutien aujourd'hui", a-t-il précisé. Autrement dit : oui, les premiers contrats solaires signés il y a vingt ans coûtent cher à l'État. Mais les nouvelles installations, elles, sont compétitives.
Du côté de France Renouvelables, même son de cloche. Jérémie Almosni rappelle un fait souvent oublié : durant la crise énergétique 2022-2023, les producteurs d'EnR ont reversé des milliards à l'État, contribuant ainsi au financement du bouclier tarifaire qui a protégé les Français de la flambée des prix.
France Renouvelables enfonce le clou : "Sur les coûts, les faits sont connus et documentés par la CRE et la Cour des comptes. Le solaire et l'éolien sont des technologies matures, à des prix prévisibles, là où les énergies fossiles importées restent soumises à la volatilité, aux crises géopolitiques et à des externalités négatives que l'on continue de ne pas intégrer."
Le précédent du moratoire de juin 2025
L'inquiétude de la filière n'est pas théorique. Elle s'appuie sur un précédent récent et traumatisant.
Le 19 juin 2025, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture un moratoire sur le solaire et l'éolien, porté par un amendement de la droite (amendement Nury, LR). Pendant quelques jours, l'ensemble de la filière a retenu son souffle.
Heureusement, la seconde lecture a renversé la vapeur. Le 24 juin 2025, le moratoire a été rejeté massivement avec 377 voix contre 142. L'orage était passée, mais le message était clair : les soutiens aux EnR sont politiquement contestés.
Et les acteurs du secteur n'ont pas oublié le précédent de 2010. Cette année-là, un moratoire sur le photovoltaïque avait été effectivement appliqué. Résultat : Environ 14 500 emplois détruits dans la filière. Une cicatrice qui explique la nervosité actuelle.
118 000 emplois dans la balance
Car les énergies renouvelables, ce n'est pas qu'une question de kilowattheures. C'est une filière économique à part entière.
Selon les chiffres officiels du SDES (Service des données et études statistiques), le secteur des EnR représentait en 2022 118 000 emplois équivalents temps plein en France. Ces emplois se répartissent sur tout le territoire : installateurs, bureaux d'études, fabricants de composants, mainteneurs.
Les investissements dans le secteur atteignaient la même année 21,7 milliards d'euros. Une dynamique économique qui dépend directement de la visibilité sur les mécanismes de soutien.
Et pendant ce temps, la facture énergétique française (importations de gaz, pétrole, charbon) s'élevait à 57,8 milliards d'euros en 2024. Chaque mégawatt renouvelable produit localement, c'est de la dépendance énergétique en moins.
Jules Nyssen résume l'état d'esprit : "Les entreprises sont fébriles, à cause de l'instabilité et de l'absence de visibilité." Une instabilité qui se paie cash en carnets de commandes et en décisions d'investissement.
Les tarifs déjà en chute libre : ce qui a changé en 2025
L'arrêté du 26 mars : les nouvelles règles
Avant même la mission Lévy-Tuot, les tarifs d'achat photovoltaïque ont déjà subi des modifications substantielles en 2025. L'arrêté du 26 mars 2025 a refondu l'arrêté tarifaire S21, avec plusieurs changements majeurs pour les installateurs.
Premier changement : la fusion des sous-segments 0-3 kWc et 3-9 kWc. Les petites installations résidentielles sont désormais traitées de manière uniforme. Dans la foulée, la modalité de vente "en totalité" a été supprimée pour ces petites installations. Le modèle privilégié est désormais l'autoconsommation avec revente du surplus.
Deuxième modification : la baisse des niveaux de la prime à l'autoconsommation et du tarif d'achat des surplus. Concrètement, les installations validées après mars 2025 bénéficient de conditions moins favorables que leurs prédécesseurs.
Troisième évolution : la suppression du mécanisme de dégressivité inversée. Ce mécanisme permettait de maintenir les tarifs quand les objectifs n'étaient pas atteints. Sa disparition accélère mécaniquement la baisse des soutiens.
Segment 100-500 kWc : la dégressivité s'accélère
Pour les projets professionnels de taille moyenne (hangars agricoles, ombrières, toitures industrielles), le segment 100-500 kWc est particulièrement impacté.
Depuis février 2025, le tarif est fixé à 95 €/MWh. Et surtout, une dégressivité automatique de 6% par trimestre s'applique si le volume raccordé dépasse 1,25 fois l'objectif trimestriel de 359 MW. Autrement dit : plus la filière installe, plus les tarifs baissent.
Autre nouveauté contraignante : depuis mars 2025, une caution de 10 000 € est obligatoire pour tout projet supérieur à 100 kWc. Une barrière à l'entrée qui pèse sur la trésorerie des installateurs.
Et ce n'est pas fini. Le passage à l'appel d'offres simplifié pour ce segment 100-500 kWc est appliqué depuis septembre 2025, abaissant le seuil à partir duquel il faut passer par une procédure compétitive. Traduction : des tarifs encore plus bas à venir.
Éolien terrestre : une année historiquement basse
Le solaire n'est pas le seul à souffrir. L'éolien terrestre vit une année 2025 particulièrement difficile.
Au premier semestre 2025, 520 MW ont été raccordés au total, incluant éolien terrestre et maritime. Sur ces 520 MW, environ 250 MW proviennent du parc offshore des Îles d'Yeu et Noirmoutier. L'éolien terrestre représente donc seulement 270 MW sur les six premiers mois — un niveau historiquement bas.
À titre de comparaison, le premier semestre 2024 avait vu 600 MW raccordés. La chute est brutale.
Au 30 juin 2025, la France compte 25,4 GW d'éolien installé (dont 23,6 GW terrestre et 1,8 GW en mer). Mais le pipeline de projets en cours d'instruction (16,8 GW) peine à se concrétiser. Les procédures administratives, les recours, et l'incertitude réglementaire freinent les mises en service.
Les industriels de l'éolien offshore tirent la sonnette d'alarme : sans visibilité sur les soutiens publics, ils craignent de voir leur filière tout simplement disparaître du territoire français.
Plan d'action : comment sécuriser vos projets en cours
Face à cette situation, attendre les conclusions de la mission pour agir serait une erreur stratégique. Voici comment transformer les 90 jours à venir en avantage concurrentiel.
Faire signer les devis IMMÉDIATEMENT
La règle est simple et elle n'a pas changé : les tarifs d'achat sont fixés à la date de la demande complète de raccordement. Pas à la date du devis, pas à la date de l'installation. À la date où le dossier de raccordement est complet et déposé.
Ce qui signifie concrètement : tout projet dont le dossier de raccordement est déposé avant mars 2026 bénéficiera des conditions actuelles, quoi que décide la mission Lévy-Tuot par la suite.
Vos devis en attente de signature depuis des semaines ? C'est le moment de relancer. L'argument est imparable : personne ne sait ce que seront les conditions dans trois mois. En signant maintenant, le client verrouille les tarifs actuels.
Cette urgence n'est pas un argument de vente artificiel. C'est une réalité documentée. Les entreprises qui ont subi le moratoire de 2010 peuvent en témoigner : les projets signés avant la date fatidique ont pu se faire. Les autres sont restés dans les cartons.
Prioriser les dossiers de raccordement
Un devis signé ne suffit pas. C'est la demande de raccordement complète qui fige les conditions tarifaires. Et "complète" est le mot-clé.
Faites le point sur tous vos dossiers en cours. Sont-ils vraiment complets ? Il manque souvent des pièces : attestation de conformité électrique, autorisation d'urbanisme, plan de situation à jour. Chaque pièce manquante, c'est un dossier qui n'est pas "complet" au sens réglementaire, et donc un tarif qui n'est pas sécurisé.
Identifiez les goulots d'étranglement. Si c'est le délai d'obtention du Consuel qui bloque, anticipez. Si c'est l'attente d'un permis de construire, relancez la mairie. Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez notre guide sur les délais de raccordement Enedis.
Pour les projets supérieurs à 100 kWc, n'oubliez pas la caution de 10 000 € désormais obligatoire. Elle doit être versée au moment du dépôt. Assurez-vous que la trésorerie est disponible.
Ne pas oublier les primes à l'autoconsommation
Les demandes de prime à l'autoconsommation suivent un calendrier propre. Une installation mise en service mais dont la demande de prime n'a pas été déposée à temps peut se retrouver avec une prime minorée, voire nulle.
Passez en revue vos installations récentes. Les demandes de prime ont-elles toutes été envoyées ? Dans les délais ? Avec tous les justificatifs requis ?
C'est un travail administratif rébarbatif, mais chaque euro de prime récupéré améliore la rentabilité du projet pour votre client. Et un client satisfait, c'est du bouche-à-oreille positif et des recommandations.
Gagner du temps face à l'urgence : la méthode ProcessPilot
Dans une course contre la montre réglementaire, le temps administratif devient votre ennemi principal. Chaque heure passée à relancer manuellement un client, à vérifier si un dossier est complet, à chercher une pièce manquante dans vos emails... c'est une heure qui ne sert pas à sécuriser de nouveaux projets.
Le constat est simple : quand les règles du jeu peuvent changer dans 90 jours, la capacité à traiter plus de dossiers en moins de temps devient un avantage concurrentiel décisif.
L'automatisation du suivi administratif n'est plus un "nice to have". C'est un accélérateur de signature. Imaginez : un système qui vous alerte automatiquement quand un devis dépasse 7 jours sans réponse. Une relance personnalisée qui part au bon moment, avec le bon argument ("les tarifs sont garantis jusqu'à votre date de raccordement"). Un tableau de bord qui vous montre en temps réel quels dossiers de raccordement sont complets, et lesquels attendent une pièce.
Chaque projet sécurisé avant mars 2026 est un projet rentable aux conditions actuelles. La rapidité d'exécution est souvent le meilleur rempart contre les imprévus.
Chez ProcessPilot, nous accompagnons les installateurs EnR pour identifier les goulots d'étranglement administratifs et mettre en place des automatisations ciblées. Pas de révolution technologique complexe : des outils simples qui s'intègrent à vos logiciels existants et vous font gagner des heures chaque semaine.
Le diagnostic est gratuit et prend une heure. Parce que dans les trois mois qui viennent, chaque heure compte.
Conclusion : transformer l'incertitude en action
La mission Lévy-Tuot n'a pas encore rendu ses conclusions. Mais l'histoire récente du secteur — moratoire évité de justesse en juin 2025, baisses tarifaires successives, dégressivité automatique — montre que les soutiens aux énergies renouvelables sont sous pression politique constante.
Dans ce contexte, deux stratégies s'affrontent. La première consiste à attendre, espérer que les conclusions seront favorables, et subir les éventuels changements de règles. La seconde consiste à transformer l'incertitude en action : sécuriser tous les projets possibles maintenant, avec les conditions actuelles, garanties par une demande de raccordement complète.
Les installateurs qui ont traversé le moratoire de 2010 — et ses 20 000 emplois détruits — savent quelle stratégie choisir.
Trois actions concrètes pour les 90 prochains jours :
- Faire le tour de vos devis en attente et relancer systématiquement avec l'argument de l'urgence tarifaire.
- Vérifier la complétude de chaque dossier de raccordement en cours et débloquer les pièces manquantes.
- Auditer vos processus administratifs pour identifier où vous perdez du temps, et comment en gagner.
La filière des énergies renouvelables traverse une période d'incertitude. Mais l'incertitude, c'est aussi une opportunité pour ceux qui savent agir vite. Les 118 000 emplois du secteur, les 21,7 milliards d'investissements annuels, la réduction de notre facture énergétique de 57,8 milliards — tout cela dépend de la capacité des entreprises à continuer de déployer, projet après projet.
Le compte à rebours a commencé. À vous de jouer.
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FAQ - Mission Coût EnR & Sécurisation Projets Solaire/Éolien
La mission Lévy-Tuot est un audit gouvernemental lancé le 3 décembre 2025 par le Premier ministre Sébastien Lecornu. Confiée à Jean-Bernard Lévy (ancien PDG d'EDF de 2014 à 2022) et Thierry Tuot (conseiller d'État, ex-directeur général de la CRE), elle vise à "optimiser" les soutiens publics aux énergies renouvelables électriques et au stockage d'électricité. Les conclusions sont attendues dans 3 mois, vers mars 2026. Le budget actuel des EnR inscrit au PLF 2026 s'élève à 8,2 milliards d'euros.
Les tarifs ont déjà baissé en 2025 avec l'arrêté du 26 mars qui a réduit les primes à l'autoconsommation et les tarifs d'achat. Pour le segment 100-500 kWc, le tarif est à 95 €/MWh avec une dégressivité de 6% par trimestre si les objectifs sont dépassés. La mission gouvernementale pourrait entraîner de nouvelles baisses ou modifications des mécanismes dès mars 2026. Les installateurs ont intérêt à faire signer leurs devis et déposer leurs dossiers de raccordement complets avant les conclusions pour verrouiller les conditions actuelles.
La filière s'inquiète pour plusieurs raisons. D'abord le timing : la mission est lancée alors que la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE3) n'est toujours pas publiée. Ensuite le choix des responsables : confier l'audit à un ex-patron d'EDF pour évaluer les EnR crée un sentiment d'asymétrie. Enfin le contexte politique : un moratoire sur le solaire et l'éolien a été évité de justesse en juin 2025 (377 voix contre 142). Jules Nyssen du SER a qualifié la mission de "provocation". Les 118 000 emplois du secteur sont en jeu (chiffres de 2022).
Non, le nucléaire est explicitement exclu du périmètre de la mission. Seuls le solaire, l'éolien et le stockage d'électricité sont concernés par l'audit. Cette asymétrie fait partie des points de crispation de la filière renouvelable. Pour rappel, selon la Cour des Comptes (janvier 2025), l'EPR de Flamanville a coûté 23,7 milliards d'euros en euros actualisés 2023. La filière EnR argue également qu'elle a contribué au financement du bouclier tarifaire pendant la crise 2022-2023.
Trois actions prioritaires. Premièrement, faire signer immédiatement tous les devis en attente : les tarifs sont fixés à la date de demande complète de raccordement, pas à la date d'installation. Deuxièmement, vérifier la complétude de tous vos dossiers de raccordement en cours et anticiper les pièces manquantes (Consuel, autorisation d'urbanisme, plans). Troisièmement, ne pas laisser traîner les demandes de prime à l'autoconsommation. Chaque projet dont le dossier de raccordement est déposé avant mars 2026 bénéficiera des conditions actuelles.
Selon les sources disponibles, plusieurs pistes sont évoquées : des systèmes plus flexibles intégrant davantage le stockage par batteries pour gérer les pics de production, de nouveaux modèles de financement partagés entre acteurs publics et privés, et des mécanismes adaptés pour éviter les excédents d'électricité non valorisés (les fameux "prix négatifs" qui coûtent cher aux finances publiques). Les suites pourraient être réglementaires, législatives, ou négociées avec Bruxelles.
Quand la production d'électricité renouvelable dépasse la demande (typiquement un dimanche ensoleillé et venteux), les prix sur le marché de l'électricité deviennent négatifs. Avec les contrats d'obligation d'achat actuels, l'État doit alors payer la différence aux producteurs. Plus la production EnR augmente, plus ces épisodes se multiplient, alourdissant la facture pour les finances publiques. C'est l'un des problèmes que la mission Lévy-Tuot doit adresser.
Plusieurs modifications majeures ont été introduites. La fusion des segments 0-3 kWc et 3-9 kWc. La suppression de la vente "en totalité" pour les petites installations. La baisse des niveaux de prime à l'autoconsommation et des tarifs d'achat. La suppression du mécanisme de dégressivité inversée. Pour le segment 100-500 kWc : tarif à 95 €/MWh avec dégressivité de 6% par trimestre. Enfin, une caution de 10 000 € est désormais obligatoire pour tout projet supérieur à 100 kWc.
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