L'Essentiel en quelques secondes
- Mobilisation historique : Le 17 décembre 2025, les artisans du bâtiment se rassemblent devant toutes les préfectures de France pour dénoncer l'instabilité des dispositifs MaPrimeRénov' et REP PMCB.
- Chiffres alarmants : 62% des artisans constatent une baisse d'activité, 51% perdent un temps massif sur l'administratif, et 44 000 dossiers MPR frauduleux ont été rejetés en 2024.
- L'urgence terrain : 28 600 emplois supprimés au S1 2025, environ 17 000 entreprises BTP fermées en 2024, et seulement 68 jours de visibilité dans les carnets de commandes.
- Les solutions existent : Automatiser le suivi administratif, sécuriser la trésorerie, et diversifier vers des marchés moins dépendants des aides publiques.
MaPrimeRénov' 2025 : Autopsie d'un dispositif devenu ingérable
Le 17 décembre prochain, vous serez nombreux devant les préfectures. La CAPEB a lancé un appel national, et le message est clair : "La CAPEB demande au Gouvernement de reconstruire, avec les entreprises artisanales du bâtiment, une politique publique de rénovation énergétique cohérente, stable et opérationnelle", résume Jean-Christophe Repon, son président.
Cette mobilisation n'est pas sortie de nulle part. Une consultation nationale a permis de mesurer l'ampleur du malaise. Et les chiffres font mal.
Une dépendance devenue vulnérabilité
Commençons par poser le décor. Sur les artisans qui ont répondu à l'enquête CAPEB de novembre 2025, 76% travaillent sur le marché de la rénovation énergétique. Ce n'est pas une niche, c'est le cœur de métier de beaucoup d'entre vous.
Parmi ces entreprises engagées dans la réno, 88% ont des clients qui bénéficient de MaPrimeRénov'. Autrement dit, vous êtes massivement exposés à ce dispositif. Et ce n'est pas tout : 79% des artisans estiment que MPR est décisive dans la décision de leurs clients de lancer des travaux. Sans l'aide, le projet n'existe pas.
Cette dépendance est devenue une vulnérabilité. Quand le budget MPR passe de 4 milliards d'euros en 2024 à 2,1 milliards de crédits de paiement État en 2025 — pour un budget total sécurisé de 3,6 milliards dont 1,3 milliard déjà engagé — c'est toute la chaîne qui trinque. Et vous êtes en première ligne.
Le résultat ? 62% des artisans constatent une baisse d'activité depuis les évolutions du dispositif. Ce n'est pas du ressenti, c'est du vécu. Les téléphones sonnent moins, les demandes de devis se raréfient, les chantiers se décalent ou s'annulent.
La suspension de l'été 2025 : le coup de grâce
Comme si la baisse de budget ne suffisait pas, l'été 2025 a été marqué par un événement qui restera dans les mémoires : la suspension du Parcours Accompagné entre le 23 juin et le 30 septembre 2025.
Les motifs officiels ? Un engorgement massif (les demandes ont triplé au T1 2025 par rapport à 2024) et surtout la détection de fraudes à grande échelle : 44 000 dossiers frauduleux rejetés en 2024 représentant 229 à 230 millions d'euros évités, avec encore 16 000 dossiers suspects en cours d'examen en 2025. Selon l'Anah, environ 12% du stock de dossiers en 2025 présentait des indices de fraude. L'intention était louable — nettoyer le système. Mais les conséquences sur le terrain ont été désastreuses.
Pendant plus de trois mois, les projets de rénovation d'ampleur (ceux qui combinent plusieurs gestes avec un accompagnateur Rénov') ont été gelés. Les artisans qui avaient programmé des chantiers se sont retrouvés le bec dans l'eau. Les clients, eux, ont vu leurs projets repoussés à une date indéterminée. À la réouverture, un quota de seulement 13 000 dossiers a été fixé jusqu'à fin 2025.
Cette paralysie a aggravé une situation déjà tendue. Les carnets de commandes, qui affichaient déjà seulement 68 jours de visibilité (soit environ 2,2 mois) selon la FFB, se sont encore dégradés. L'artisanat du bâtiment enchaîne désormais 7 trimestres consécutifs de baisse d'activité.
Les changements techniques qui brouillent les cartes
Au-delà des grandes annonces budgétaires, ce sont les changements techniques permanents qui épuisent les artisans. Tenez-vous bien, voici ce qui a changé rien qu'en 2025 :
L'avance pour les ménages très modestes est passée de 70% à 50%. Concrètement, des clients qui comptaient sur cette avance pour financer leur reste à charge se retrouvent à devoir avancer plus d'argent. Certains renoncent.
Les forfaits chauffage bois et biomasse ont été rabotés de 30%. Si vous installez des poêles à granulés ou des chaudières bois, vos clients reçoivent moins d'aide. Vous devez soit baisser vos prix, soit voir les projets s'annuler.
Côté bonnes nouvelles (relatives) : le taux d'écrêtement pour les ménages modestes est passé de 80% à 90% à partir du 1er janvier 2025 selon l'arrêté du 5 décembre 2024. Traduction : ces ménages peuvent désormais cumuler plus d'aides sans atteindre le plafond. C'est un peu de marge retrouvée.
L'obligation du geste chauffage pour les mono-gestes a été suspendue jusqu'à fin 2025. La dispense de DPE pour les mono-gestes est prolongée jusqu'au 1er janvier 2026. Deux mesures qui simplifient temporairement les démarches, mais qui illustrent aussi l'instabilité permanente du système.
Le problème n'est pas tant chaque mesure prise individuellement. C'est l'accumulation, les allers-retours, les exceptions aux exceptions. Comment expliquer tout ça à un client qui vous demande simplement combien il va toucher ?
Les vrais chiffres de la souffrance administrative
Les gros titres parlent de budgets et de politiques publiques. Mais sur le terrain, ce qui vous mine au quotidien, c'est autre chose : le temps perdu, les factures qui ne tombent pas, les clients qui s'énervent parce qu'ils ne comprennent plus rien.
L'enquête CAPEB met des chiffres sur ce que vous vivez depuis des mois.
Le temps perdu qui ne se rattrape pas
51% des artisans déclarent perdre un temps massif à cause de l'instabilité des règles. Ce n'est pas du temps passé à produire, à conseiller, à former vos équipes. C'est du temps passé à comprendre les dernières évolutions, à refaire des devis, à expliquer aux clients pourquoi le montant de l'aide a changé depuis leur première demande.
Ce temps perdu a un coût. Quand vous passez une demi-journée à décortiquer un texte réglementaire au lieu d'être sur chantier, c'est du chiffre d'affaires qui s'évapore. Et ce coût, personne ne vous le rembourse.
L'instabilité crée aussi de l'incertitude commerciale. Comment établir un devis valable trois mois si les barèmes peuvent changer entre-temps ? Comment rassurer un client qui hésite si vous-même n'êtes pas sûr des règles du jeu ?
Pour ceux qui ne sont pas encore labellisés RGE, la situation est encore plus compliquée. Parmi les artisans non qualifiés interrogés, 89% citent la complexité administrative des dossiers comme frein principal à l'obtention du label RGE. 70% mentionnent le coût des audits. Résultat : des entreprises compétentes restent hors du marché de la rénovation énergétique aidée, faute de pouvoir franchir les barrières administratives.
La trésorerie sous tension permanente
46% des artisans font face à des difficultés de trésorerie liées aux délais de paiement de l'Anah. Vous avez bien lu : près de la moitié des professionnels qui travaillent avec MPR ont du mal à boucler leurs fins de mois à cause des retards de versement des aides.
Le mécanisme est vicieux. Vous réalisez les travaux, vous avancez les matériaux, vous payez vos salariés. Et vous attendez. Parfois des semaines. Parfois des mois. Pendant ce temps, vos fournisseurs vous relancent, vos charges tombent, votre banquier commence à froncer les sourcils.
Cette tension de trésorerie est d'autant plus dangereuse que le contexte général est mauvais. La FFB a sonné l'alarme : 28 600 emplois ont été supprimés au premier semestre 2025, dont 22 200 postes salariés. Environ 17 000 à 18 000 entreprises BTP ont fermé en 2024, en hausse de en hausse de 26 à 36% selon les sources et les périmètres mesurés. L'activité du bâtiment recule de 3,4% en volume sur 2025, portant la chute cumulée à 9,5% depuis fin 2022.
Dans ce contexte, une trésorerie fragile peut transformer une difficulté passagère en cessation de paiement. Les marges de manœuvre n'existent plus.
Les litiges clients : la double peine
Comme si les retards de paiement ne suffisaient pas, 12% des artisans déclarent une hausse des litiges avec leurs clients en lien direct avec les évolutions MPR. Ce chiffre peut sembler modeste, mais il représente une réalité pénible : des relations commerciales qui se dégradent, des conflits à gérer, parfois des procédures à engager.
D'où viennent ces litiges ? Souvent d'un décalage entre ce qui était prévu au moment du devis et ce qui est versé au moment du paiement. Le client s'attendait à un reste à charge de X euros, il se retrouve à payer Y. Il ne comprend pas, il conteste, il vous accuse de l'avoir mal informé.
Vous pouvez avoir fait votre travail parfaitement : devis conforme, travaux réalisés dans les règles, dossier déposé en temps et en heure. Si entre-temps les règles ont changé ou si l'Anah tarde à verser, c'est vers vous que le client se retourne. Vous devenez le bouc émissaire d'un système que vous ne contrôlez pas.
Ces litiges ont un coût direct (temps passé, frais éventuels) et un coût indirect (réputation, stress, démotivation). Ils ajoutent de l'usure à une situation déjà éprouvante.
REP PMCB : L'autre front de bataille
La mobilisation du 17 décembre ne porte pas uniquement sur MaPrimeRénov'. Elle cible aussi un autre sujet qui empoisonne le quotidien des artisans : la REP PMCB, la Responsabilité Élargie des Producteurs pour les Produits et Matériaux de Construction du Bâtiment.
Ce dispositif issu de la loi AGEC de 2020 devait simplifier la gestion des déchets de chantier et réduire vos coûts. Sur le papier, c'était prometteur. Dans la réalité, c'est une autre paire de manches.
Des promesses aux désillusions
L'enquête CAPEB est sans appel : 88% des artisans estiment que la REP PMCB n'a pas réduit leurs coûts de gestion des déchets. Pire encore, 89% considèrent qu'elle n'a pas simplifié leur quotidien.
Vous avez bien lu : près de 9 artisans sur 10 ne voient aucun bénéfice concret à ce dispositif censé les aider. C'est un constat d'échec massif.
Olivier Salleron, président de la FFB, ne mâche pas ses mots : "Les artisans et les entrepreneurs ne peuvent plus continuer à subir les dommages collatéraux d'une usine à gaz." L'expression résume bien le sentiment général. Un système censé simplifier qui, au final, complexifie.
Face aux critiques, le gouvernement a d'ailleurs annoncé un moratoire sur la REP PMCB en mars 2025, par la voix d'Agnès Pannier-Runacher. Une reconnaissance implicite que quelque chose ne tourne pas rond. Mais ce moratoire n'a pas réglé les problèmes de fond.
La hausse des éco-contributions Valobat prévue au 1er juillet 2025 a été contestée par la FFB. Ces éco-contributions, ce sont des taxes sur les matériaux que vous achetez, censées financer la collecte des déchets. Quand elles augmentent, c'est soit votre marge qui diminue, soit votre client qui paie plus cher.
Le maquis des éco-organismes
La REP PMCB a créé un écosystème complexe avec 4 éco-organismes agréés : Valobat (multi-matériaux), Ecominéro (inertes), Ecomaison et Valdelia. Chacun a ses règles, ses points de collecte, ses procédures.
En théorie, plus de 6 000 points de collecte existent en France. En pratique, seuls environ 1 800 acceptent tous les types de déchets. Et l'enquête CAPEB révèle que 43% des artisans préfèrent encore déposer leurs déchets en déchèterie publique, signe que le réseau dédié ne répond pas à leurs besoins.
Autre indicateur révélateur : 88% des artisans n'ont pas changé de point de collecte depuis la mise en place de la REP. Autrement dit, le nouveau système n'a pas modifié leurs habitudes. Ils continuent à faire comme avant, avec la paperasse en plus.
La distance au point de collecte est un enjeu crucial. Les artisans considèrent qu'une distance "raisonnable" se situe autour de 15 minutes. Au-delà, le déplacement devient une perte de temps et d'argent qui annule tout bénéfice théorique du dispositif.
Le système impose en outre des obligations de pré-inscription, de traçabilité, de bordereaux. Chaque chargement doit être documenté. C'est de la charge administrative supplémentaire, sur un temps déjà saturé par les évolutions MPR.
L'objectif affiché est de passer le taux de réemploi de 2% à 4% d'ici 2027. Une ambition louable sur le plan environnemental, mais qui ne peut fonctionner que si les artisans y trouvent un intérêt pratique. Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
Au-delà de la manif : 3 leviers pour sécuriser votre activité en 2026
Se mobiliser le 17 décembre, c'est important. C'est envoyer un signal aux pouvoirs publics, montrer que la profession est unie, peser dans le débat. Mais une fois la manifestation passée, vous retournerez à vos chantiers, à vos devis, à vos factures.
La vraie question, c'est : comment reprendre le contrôle dans un environnement qui semble échapper à tout contrôle ?
Voici trois leviers concrets qui ne dépendent pas des décisions gouvernementales.
Levier 1 : Reprendre le contrôle de votre temps administratif
Le problème : 51% des artisans perdent un temps massif à cause de l'instabilité des règles. Chaque changement de barème, chaque nouvelle obligation, chaque évolution de formulaire vous oblige à vous replonger dans les textes, à refaire vos calculs, à mettre à jour vos outils.
La solution : Automatiser ce qui peut l'être. Pas remplacer votre expertise par une machine, mais déléguer les tâches répétitives à des outils qui les font mieux que vous.
Concrètement, cela peut prendre plusieurs formes. Un système de veille automatisée qui vous alerte dès qu'une évolution MPR est publiée, au lieu de vous reposer sur le bouche-à-oreille ou sur une lecture aléatoire de la presse spécialisée. Des modèles de devis qui intègrent automatiquement les derniers barèmes, pour éviter les erreurs et les recalculs manuels. Une base de données clients qui centralise l'historique des travaux, des aides demandées, des dossiers en cours.
L'objectif n'est pas de devenir un expert informatique. C'est de gagner les heures perdues en paperasse pour les réinvestir dans ce qui compte : le conseil client, la qualité d'exécution, le développement commercial.
Levier 2 : Sécuriser votre trésorerie
Le problème : 46% des artisans en difficulté à cause des délais de paiement Anah. Vous avez fait le travail, le dossier est complet, mais l'argent ne tombe pas. Et pendant ce temps, vos charges courent.
La solution : Mettre en place un suivi systématique de vos dossiers d'aide et des relances automatisées.
Beaucoup d'artisans déposent un dossier MPR et... attendent. Sans visibilité sur l'avancement, sans alerte si quelque chose coince, sans relance si le délai s'allonge anormalement. C'est compréhensible : vous avez autre chose à faire que de surveiller votre boîte mail en permanence.
Mais ce suivi passif a un coût. Un dossier bloqué pour une pièce manquante peut rester dans les limbes pendant des semaines si personne ne s'en aperçoit. Un retard de versement peut passer inaperçu jusqu'à ce que votre banquier tire la sonnette d'alarme.
Un système de suivi automatisé vous envoie une alerte si un dossier dépasse un certain délai. Il peut générer automatiquement un courrier de relance, vous rappeler les pièces à fournir, vous donner une vision d'ensemble de votre "stock" de créances en attente.
C'est aussi l'occasion de revoir vos conditions de paiement. Demander un acompte plus important, facturer par étapes, prévoir des pénalités de retard contractuelles. Tout ce qui permet de réduire votre exposition au risque de non-paiement ou de paiement tardif.
Levier 3 : Diversifier pour réduire la dépendance
Le problème : Quand 79% de vos clients ne lancent des travaux que grâce à MPR, vous êtes pieds et poings liés aux décisions budgétaires de l'État. Une coupe budgétaire, et c'est votre activité qui plonge.
La solution : Identifier et développer des marchés moins dépendants des aides publiques.
L'entretien et la maintenance représentent un gisement sous-exploité. Un client qui a fait installer une PAC, une chaudière, une VMC a besoin d'un suivi régulier. Ces contrats d'entretien génèrent du chiffre d'affaires récurrent, prévisible, moins soumis aux aléas des politiques publiques. Nous avions d'ailleurs détaillé comment transformer une vente unique en revenu récurrent via l'automatisation marketing.
Le dépannage est un autre segment à fort potentiel. Les urgences ne dépendent pas des aides. Quand la chaudière tombe en panne en janvier, le client appelle, peu importe l'état des budgets de l'Anah.
Les petits travaux d'amélioration, l'adaptation du logement au vieillissement, les mises aux normes électriques : autant de marchés où la décision client repose moins sur les subventions.
L'idée n'est pas d'abandonner la rénovation énergétique. C'est de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. D'avoir une base d'activité stable qui vous permet d'absorber les à-coups des dispositifs publics.
Notre Méthode ProcessPilot : Automatiser pour se concentrer sur le terrain
Chez ProcessPilot, nous accompagnons les artisans et PME du bâtiment qui veulent reprendre le contrôle de leur temps et de leur trésorerie. Notre approche est simple : identifier les tâches administratives qui vous pompent de l'énergie, et les automatiser intelligemment.
Ce que nous ne faisons pas : vous vendre un logiciel de plus, ajouter une couche de complexité, vous promettre des miracles.
Ce que nous faisons : analyser vos flux actuels (devis, factures, dossiers d'aide, relances), identifier les goulots d'étranglement, et construire des solutions sur-mesure qui s'intègrent à vos outils existants.
Concrètement, pour un artisan confronté aux problématiques MPR et REP, cela peut se traduire par :
Un système de veille automatisé qui surveille les publications officielles et vous envoie une synthèse quand quelque chose change. Fini le temps passé à éplucher les sites administratifs.
Des modèles de devis dynamiques qui intègrent automatiquement les derniers barèmes MPR. Vous saisissez les travaux, le système calcule l'aide prévisionnelle. Moins d'erreurs, moins de litiges.
Un tableau de bord de suivi des dossiers Anah avec alertes automatiques sur les retards. Vous savez en un coup d'œil où en sont vos créances, et le système vous rappelle quand relancer.
Une automatisation des rappels d'entretien pour transformer vos clients ponctuels en revenus récurrents. Le système envoie les relances au bon moment, vous n'avez plus qu'à planifier l'intervention.
L'objectif n'est pas de vous transformer en gestionnaire devant un écran. C'est de libérer le temps que vous passez sur l'administratif pour le réinvestir dans votre cœur de métier : le terrain, les clients, la qualité.
Conclusion : Le 17 décembre n'est qu'un début
La mobilisation nationale du 17 décembre 2025 est un signal fort. Elle dit aux pouvoirs publics que les artisans du bâtiment n'en peuvent plus : plus de l'instabilité permanente de MaPrimeRénov', plus de la bureaucratie de la REP PMCB, plus d'être les variables d'ajustement des politiques publiques.
Mais manifester ne suffira pas. Les chiffres de l'enquête CAPEB le montrent clairement : 62% de baisse d'activité, 51% de temps perdu sur l'administratif, 46% de difficultés de trésorerie. Ce sont des problèmes qui nécessitent des réponses structurelles, pas seulement des ajustements budgétaires.
La bonne nouvelle, c'est que certaines de ces réponses sont entre vos mains. Reprendre le contrôle de votre temps administratif en automatisant ce qui peut l'être. Sécuriser votre trésorerie en suivant vos dossiers de près et en relançant systématiquement. Diversifier votre activité pour ne plus dépendre d'un seul dispositif.
Les artisans qui traverseront cette crise sont ceux qui auront su adapter leur organisation, pas seulement leur discours. Ceux qui auront investi dans des outils et des méthodes qui les protègent des soubresauts réglementaires.
Le 17 décembre, soyez devant les préfectures. Le 18, mettez en place les fondations d'une activité plus résiliente.
Vous perdez trop de temps sur l'administratif MPR et les relances Anah ? ProcessPilot vous accompagne pour automatiser le suivi de vos dossiers d'aide, sécuriser votre trésorerie et libérer du temps pour votre cœur de métier. En 30 minutes, nous identifions vos goulots d'étranglement et vous proposons des solutions concrètes.
FAQ - Mobilisation du 17 décembre et crise des artisans BTP
La CAPEB appelle à une mobilisation nationale devant toutes les préfectures le 17 décembre 2025 suite à une consultation auprès de ses adhérents. Les trois revendications principales concernent : MaPrimeRénov' (instabilité et 44 000 dossiers frauduleux rejetés en 2024), la REP PMCB (complexité administrative sans réduction des coûts), et le statut des micro-entreprises. L'enquête CAPEB révèle que 62% des artisans constatent une baisse d'activité directement liée aux évolutions du dispositif MPR.
Selon l'enquête CAPEB de novembre 2025, 76% des artisans répondants travaillent sur le marché de la rénovation énergétique, et 88% de leurs clients bénéficient de MPR. Le dispositif est décisif pour 79% des clients dans leur décision de lancer des travaux. Cependant, 62% des artisans constatent une baisse d'activité depuis les évolutions du dispositif, 51% perdent un temps massif à cause de l'instabilité des règles, et 46% rencontrent des difficultés de trésorerie liées aux délais de paiement de l'Anah.
Le budget MaPrimeRénov' a connu une évolution significative : de 4 milliards d'euros en 2024, les crédits de paiement État sont passés à 2,1 milliards d'euros en 2025, pour un budget total sécurisé de 3,6 milliards d'euros dont 1,3 milliard déjà engagé. Cette réduction des crédits État impacte directement les artisans dont le chiffre d'affaires dépend des aides.
L'enquête CAPEB révèle que 88% des artisans estiment que la REP PMCB n'a pas réduit leurs coûts de gestion des déchets, et 89% considèrent qu'elle n'a pas simplifié leur quotidien. Avec 4 éco-organismes différents (Valobat, Ecominéro, Ecomaison, Valdelia), la gestion administrative s'est complexifiée. Le président de la FFB, Olivier Salleron, qualifie le dispositif d'"usine à gaz". Un moratoire a d'ailleurs été annoncé en mars 2025 par le gouvernement.
Parmi les artisans non qualifiés RGE interrogés par la CAPEB, 89% citent la complexité administrative des dossiers comme frein principal, et 70% mentionnent le coût des audits. Ces barrières empêchent de nombreux artisans d'accéder au marché de la rénovation énergétique aidée, alors même que la demande existe.
Trois leviers permettent de sécuriser son activité. Premièrement, reprendre le contrôle du temps administratif via l'automatisation de la veille réglementaire et de la mise à jour des devis. Deuxièmement, sécuriser sa trésorerie grâce au suivi automatisé des dossiers Anah et aux relances systématiques. Troisièmement, diversifier son activité vers des marchés moins dépendants des aides comme l'entretien, la maintenance et le dépannage, pour réduire la vulnérabilité aux changements de politique publique.
Selon la FFB, 28 600 emplois ont été supprimés au premier semestre 2025, dont 22 200 postes salariés. L'activité du bâtiment recule de 3,4% en volume sur 2025, portant la chute cumulée à 9,5% depuis fin 2022. Environ 17 000 à 18 000 entreprises BTP ont fermé en 2024, en hausse de 26 à 36% selon les sources et les périmètres mesurés. Les artisans n'ont que 68 jours de visibilité (environ 2,2 mois) dans leurs carnets de commandes.
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